Calyptrea aperta

 Calyptraea (Sigapatella) aperta
 SOLANDER  1766


   Anciennement: Calyptraea trochiformis, trochus aperta
 
          Embranchement des Mollusques
          Classe des Gastropodes
          Sous-classe des Caenogastropodes
          Ordre des Hypsogastropodes
          Sous-ordre des Littorinimorphes
          Super-famille des Calyptréoïdes
          Famille des calyptréidés


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          La famille des calyptréidés comprend des gastropodes d'allure étrange: Le dernier tour est très étalé et présente un bord anguleux et circulaire délimitant une base concave dans laquelle se trouve l'ouverture, de sorte que celle-ci n'est pas visible quand la coquille est vue de face. Le bord de cette ouverture (labre) est délimité par une mince lame fragile et sinueuse. La spire comporte des tours peu nombreux, avec des sutures mal distinctes. La surface de la coquille est lisse ou ornée de stries d'accroissements, parfois épineuse.
          La famille est apparue à la fin du Crétacé en amérique du Sud et elle disparaît à la fin de l'oligocène, mais le genre Calyptraea survit encore, par exemple avec C. sinensis, répandu dans la plupart des mers du globe.

          Calyptraea aperta existe sous deux formes, une haute et une basse, selon que la hauteur de la coquille est supérieure ou non au diamètre du dernier tour. Autrefois la forme haute était considérée comme une espèce à part entière, Calyptraea trochiformis. Depuis on a reconnu qu'il ne s'agissait que de variations au sein d'une même espèce, car il existe des formes intermédiaires.
          Dans les deux cas la coquille peut mesurer jusqu'à 2,5cm de diamètre. La forme haute, moins fréquente, peut atteindre 3cm de haut, tandis que la basse ne dépasse guère 1,5cm. Chez les exemplaires adultes bien conservés la coquille est décorée de courtes épines très fragiles, surtout le dernier tour. Elles sont creuses, souvent fermées mais parfois munies d'une ouverture en forme de gouttière. Ces épines sont caractéristiques de l'espèce.

          Cette espèce a vécu du Cuisien au Ludien mais elle est surtout abondante au Bartonien. La forme haute peut se trouver sans difficultée dans la faune de Beauchamp, elle est plus rare dans les autres niveaux. L'espèce est précédée dans les gisements lutétiens par C. lamellosa, à spire très courte et surbaissée, non épineuse et ornée de fortes stries d'accroissement. Elle est suivie dans l'Oligocène par C. striatella, qui ressemble beaucoup à l'espèce lutétienne.
 
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          - Les trois premières photos montrent un exemplaire de forme basse de 2,5cm de diamètre vu de coté, de dessus et de dessous. Il provient d'un gisement auversien des environs de Survilliers (Val d'Oise). La coquille n'est ornée que de stries d'accroissement car les épines ont été brisées par l'érosion.
          - Les deux suivantes montrent une forme haute vue de coté et de dessous, provenant d'un gisement marinésien (sable de Beauchamp) des environs d'Ezanville (Val d'Oise).
          - La dernière montre un exemplaire de 1cm de diamètre très bien conservé dans lequel les épines sont à-peu-près intactes. On constate qu'elle sont grossièrement alignées selon des courbes obliques, à 45° du bord de la coquille. Ces courbes sont matérialisées par des séries de petites ondulations situées entre les épines, entre trois et six dans chaque intervalle. On peut remarquer certaines épines creuses avec des ouvertures en gouttière.

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