Venericardia planicosta
Venericardia (Venericor) planicosta
LAMARCK 1801
Synonyme: Venericardia (Megacardia) planicosta
Anciennement: Cardita planicosta
Embranchement des Mollusques
Classe des Bivalves
Ordre des Hétérodontes
Sous-ordre des Carditoïdes
Super-famille des Crassatelloïdes
Famille des Carditidés
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La famille des carditidés regroupe des coquilles arrondies ou plus ou moins trapézoïdales ornées de côtes rayonnantes toujours bien marquées, parfois écailleuses. Le crochet est nettement tourné du coté antérieur (crochet prosogyre). En avant de celui-ci se trouve une petite lunule enfoncée dans le plateau cardinal. Leur charnière comporte deux dents sur chaque valve.
Le genre Venericardia comprend des espèces de bonne taille, souvent bombées, au contour presque circulaire ou légèrement allongé dans le sens avant-arrière, à lunule lisse. La charnière, très développée, porte des dents cardinales allongées et obliques, il n'y a pas de lamelles latérales. Le bord interne de la coquille est orné d'indentations nettement marquées qui correspondent aux côtes.
Venericardia planicosta est la plus grande espèce du genre, et c'est d'ailleurs l'un des plus grands mollusques que l'on puisse trouver dans le Bassin Parisien. Elle peut dépasser les 10cm dans sa plus grande dimension. La coquille de l'adulte est très épaisse, lourde et massive. Le plateau cardinal, large, porte de fortes dents et les deux empreintes musculaires sont profondément marquées. Les parties supérieures des 28 à 32 côtes dont elle est ornée sont plates, de sorte que la coquille semble creusée de sillons rayonnants à partir du sommet, dont les sections sont à peu près rectangulaires. Ce caractère est propre à cette espèce, et permet de ne la confondre avec aucune autre, même avec un très jeune individu. Chez les individus adultes, les côtes s'effacent progressivement en s'éloignant du crochet, jusqu'à presque disparaître près du bord.
Cette espèce apparaît dans le Bassin Parisien au Cuisien et survit jusqu'à la fin de l'éocène, après s'être répandue dans le monde entier. Elle descend directement d'une espèce très voisine qui existe dans le paléocène de Belgique, Venericardia duponti. Il existe une variété à côtes un peu plus nombreuses (34 à 38). Dans le Cuisien, on peut trouver une espèce très voisine, Venericardia suessonensis D'ARCHIAC, plus petite, et dont les côtes s'effacent plus rapidement.
- Les trois premières photos montrent la valve gauche d'un exemplaire de taille moyenne (5cm de long), face externe, face interne et vue antérieur, provenant d'un sable de Beauchamp (Auversien) des environs de Survilliers (Val d'Oise).
- La quatrième photo détaille la charnière d'une valve droite de même provenance.
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